Une journaliste italienne accuse Dominique Strauss-Kahn de tentative d’agression sexuelle. Joint par Le Point, l’avocat de l’ancien patron du FMI dit ne rien savoir sur ce sujet et s’est abstenu de tout commentaire.
"Je me suis levée, et, tout en me poussant violemment contre un mur, il a essayé de m’embrasser. Je lui ai retourné une claque violente, me suis débattue et enfuie avec beaucoup de difficultés"… Ces propos sont ceux de Myrta Merlino, une figure de la chaîne italienne LA7 qui affirme avoir échappé de peu à une agression sexuelle de la part de DSK à la fin des années 90, pendant que celui-ci était encore ministre français des Finances.
Ce nouveau scandale intervient au moment ou l’ancien patron du FMI aspire à un non-lieu dans l’affaire du Carlton de Lille pour laquelle il a été mis en examen sur fond de "proxénétisme aggravé en bande organisée".
L’affaire a été révélée via une émission diffusée sur You tube fin mai et rapportée depuis hier sur toute la presse métropolitaine. Dans une confidence à l’un de ses confrères, la journaliste livre les détails de cette mésaventure qu’elle aurait connue avec DSK.
L’incident a eu lieu lors du forum de Davos, en Suisse. Tout a commencé par des regards intéressés, confie-t-elle. La journaliste profite de l’occasion pour tenter de décrocher une interview. Elle réussira à l’obtenir après être entrée en contact avec les collaborateurs de DSK.
"Le service de presse de Dominique Strauss-Kahn est venu m’expliquer que le ministre avait une interview très importante avec CNN, mais qu’il souhaitait tout de même m’accorder une interview", raconte ainsi la journaliste dans cette émission animée par l’un de ses collègues.
DSK devait rencontrer Myrta Merlino dans l’un des bars du palace où il a séjourné mais un serveur est venu remettre un mot à la journaliste, la priant de se rendre directement dans la suite du ministre français.
"Après avoir hésité, je me suis laissé convaincre et je me suis assise dans un fauteuil. Il m’a offert un grand verre de champagne, et nous avons commencé à parler de tout sauf de l’interview", poursuit la journaliste italienne dans ce témoignage, en affirmant que le ministre l’avait reçu en robe de chambre.
Lors de leur discussion, Dominique Strauss-Kahn lui aurait confié "qu’il adorait les journalistes". La phrase a laissé Myrta Merlino un peu perplexe qu’elle décide de réagir en vantant les mérites d’’Anne Sinclair, alors épouse du ministre. C’est une " femme et une journaliste formidable", fait remarquer l’italienne qui affirme s’être redressée aussitôt pour se diriger vers la sortie. C’est alors que DSK, "un homme de pouvoir", lui a fait subir ce qu’elle qualifie de "violence psychologique".
Agée actuellement de 44 ans, Myrta Merlino a finalement décidé de tout déballer. Elle s’étonne même de ne pas avoir eu le courage de le faire avant.
Aucun des entourages de DSK, ni lui-même d’ailleurs, ne s’est encore exprimé sur cette affaire, selon Le Point qui a réussi à avoir Me Richard Malka, avocat de ce dernier, au téléphone. Celui-ci dit ne pas être au courant de rien et a déclaré qu’il n’a "pas de commentaire à faire" sur le sujet.