La fabrication illégale de charbon de bois continue de sévir à Mayotte où une nouvelle opération conjointe des gendarmes du PSIG et des éléments la DAF a permis de détruire un nouveau puits devant fournir près de 700 paniers.
Malgré un contrôle régulier des agents de la Direction de l’Agriculture et de la Forêt (DAF), et ceux de l’Office national des Forêts (ONF), les exploitants en situation illégale continuent de défricher intensivement la réserve de Combani, située sur les hauteurs de la commune mahoraise de Tsingoni.
En effectuant une descente inopinée dans cette retenue collinaire, des éléments de la DAF et ceux du peloton de surveillance et d’intervention de la gendarmerie locale, le PSIG, sont tombés sur un amas de bois d’environ 100m3 et un puits nouvellement construit. Si l’intervention n’avait pas eu lieu, ce sont 700 paniers d’une valeur marchande de 5 600 € qui auraient été écoulés d’une manière illégale sur le marché mahorais.
Les contrôleurs ont procédé immédiatement à la destruction du puits et du banga - une construction éphémère réalisée en torchis sur une ossature de bambou et un toit de palme - qui se situait tout près. Cette structure devait probablement abriter les ouvriers travaillant sur le chantier mais qui avaient pris la fuite à l’arrivée de la délégation.
L’activité a connu une explosion en 2011, obligeant les autorités locales à mener des opérations de grande envergure, 51 au total. 3.200 m3 de bois coupés ont été détruits à l’époque, représentant un manque à gagner de 120.000 euros pour le secteur.
Après un contrôle plus renforcé, la pratique a quelque peu diminué sur l’île l’an passé avec 15 puits et 750 m3 de bois détruits, soit environ 42 000 euros, rapporte le site agencepresse-oi.com qui souligne l’impact majeur de cette déforestation non réglementée sur l’environnement.