Dans son rapport, dévoilé jeudi 16 juillet, la Cour des comptes n’a pas été tendre avec Pôle Emploi notamment concernant sa gestion interne en termes d’absentéisme ou encore d’efforts à consacrer au dialogue social.
La Cour des comptes, dans son dernier rapport, a commencé par féliciter Pôle Emploi sur des réorganisations internes majeures entreprises pour mieux accompagner les chômeurs. Des restructurations qui consistaient à "modifier l’accueil en agence, et faire évoluer le métier de conseiller".
Cette initiative de l’établissement, qui doit gérer un public de masse et personnaliser le service rendu, a été saluée par les magistrats de la rue Cambon.
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La suite du rapport est ensuite constitué essentiellement de critiques à l’égard de Pôle Emploi concernant notamment sa gestion interne.
La Cour des comptes pointe du doigt la hausse continue du taux d’absentéisme qui atteignait 22 jours par an en moyenne par salarié, fin 2018. Les magistrats ont aussi révélé la "perte significative de potentiel de travail" comme le temps de travail des conseillers qui s’avère être inférieur de 2,5% à la durée annuelle légale.
L’effort consacré au dialogue social interne chez Pôle emploi a également été critiqué par la Cour, seulement 2,5% des effectifs y sont consacrés, soit un niveau peu acceptable.
En parallèle, la Cour des comptes a contesté les augmentations de salaire très élevées des cadres dirigeants. Des pratiques de gestion qui comprennent des primes de mobilité pouvant dépasser les 19 000 euros, ou encore une attribution généreuse de voitures de fonction.
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