Lors de sa plaidoirie, une des avocates des parties civiles a demandé une "peine lourde" à l’encontre de l’ancien homme d’Église, Bernard Preynat.
L’ancien prêtre du diocèse de Lyon, Bernard Preynat, est jugé pour "agressions sexuelles sur mineurs". Son procès prendra fin ce vendredi 17 janvier, relate le quotidien 20 Minutes. A la quatrième journée d’audience du procès, Emmanuelle Haziza, l’une des avocates des parties civiles, n’a pas hésité à exiger une "peine lourde".
Durant sa plaidoirie, elle a indiqué que le septuagénaire avait organisé un système de mise à disposition d’enfants pour en abuser à souhait. "Des milliers d’enfants ont été livrés à sa merci", a-t-elle estimé. Me Haziza a notamment parlé du parcours de son client, Pierre-Emmanuel Germain-Thill. D’après l’avocate, citée par Le Progrès, la vie de ce dernier a complètement été anéantie après avoir rencontré Bernard Preynat. "Il pensait rencontrer Dieu, il a rencontré le Diable", a-t-elle accusé.
Me Jean Boudot, également avocat des parties civiles, a pour sa part parlé du nombre de victimes potentielles de Bernard Preynat. Ce dernier ayant déjà confessé qu’il pouvait s’en prendre à quatre ou cinq enfants du camp la semaine et un autre tous les week-ends.
"Quatre à cinq agressions par semaine, sur la période ça fait entre 3 000 et 4 000", lance-t-il au tribunal.
Même si le prévenu a assuré qu’il n’avait plus commis aucune agression depuis trente ans, la situation ne changera pas. Pour l’avocat, l’ancien prêtre aurait pu refréner ses pulsions s’il l’avait voulu.
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