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En ce temps de confinement dû au coronavirus, plus de 14 000 appels au 119 ont été enregistrés afin de signaler des violences intrafamiliales la semaine dernière.
Lors de la séance des questions au gouvernement au Sénat mercredi 22 avril, le secrétaire d’Etat chargé de la Protection de l’enfance, Adrien Taquet, a annoncé une augmentation de 89,35 % du nombre d’appels au 119. Ainsi, il était de 14 531 du 13 au 19 avril contre 7 674 sur la même période en avril 2019, relate 20 Minutes.
"Cela ne nous surprend pas, c’est le signe de l’augmentation des violences pendant cette période de confinement. Mais je veux y voir aussi le signe, le baromètre, de notre vigilance accrue", a-t-il commenté.
Le secrétaire d’Etat a précisé qu’en temps normal, le numéro d’urgence "119" reçoit près de 700 appels par jour.
Depuis le 16 mars, il y a eu une recrudescence des interventions des services des forces de l’ordre à domicile pour des différends familiaux (+ 48 %). Le communiqué des Ministres Nicole Belloubet et Christophe Castaner précise que près de 92 enfants ont été placés en urgence absolue.
Devant le Sénat, Adrien Taquet a expliqué avoir saisi l’ensemble des départements pour renforcer les effectifs des cellules de recueil des informations préoccupantes. Il a également indiqué mettre tous les moyens pour permettre aux travailleurs sociaux de mener des enquêtes au sein des familles où les enfants sont en danger.
En France, un enfant meurt tous les cinq jours des suites de violences familiales chaque année, alors que près de 52 000 mineurs souffrent de mauvais traitements, de violences ou d’abandons.
La ligne téléphonique 119 a été doublée d’un autre service de signalement en ligne "allo119.gouv.fr", mis en place début avril. Le but est de répondre aux risques de violences intrafamiliales engendrées par le confinement. "Ce dispositif, destiné aux victimes qui ne pourraient s’isoler pour appeler à l’aide, recueille chaque semaine plus de 200 saisines", a précisé Adrien Taquet.
Par ailleurs, les appels qui ont été passés par des voisins ont aussi augmenté de 84 % par rapport à 2019, + 80 % pour ceux des jeunes confrontés eux-mêmes à une situation de danger et +58 % des appels de camarades s’inquiétant pour un ami.
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