Les nouveaux patients ne pourront plus avoir leur traitement de radiothérapie au CHU sud à Saint-Pierre. La mesure est provisoire et elle fait suite à un manque de spécialistes à La Réunion.
Il n’y aura plus de radiothérapie pour les nouveaux patients au Centre Hospitalier Universitaire du sud à Saint-Pierre. La mesure est provisoire et fait suite à des insuffisances dans la qualité et la sécurité de prise en charge des patients ainsi qu’à un manque d’effectifs, qui diminuera encore d’ici fin juin.
Les nouveaux patients seront redirigés vers la clinique de Sainte-Cloitilde en attendant un retour à la normale. Ce sont les deux seuls établissements proposant ce service dans l’île. A noter que les mesures de sécurité ont été renforcées et des précautions supplémentaires ont été prises depuis les accidents dans ces services en Métropole.
Tout est parti d’une qualité de prise en charge insuffisante pour quatre patients en février dernier. Immédiatement des mesures de renforcement sont prises et les dossiers des 55 patients étudiés. Le départ d’un médecin, et l’arrêt maladie d’un second contraignent les responsables du CHU sud à suspendre la prise en charge de nouveaux patients au sein de l’établissement dans une logique d’anticipation et de précaution.
Les dix nouveaux patients en moyenne, faisant appel au CHU sud chaque semaine seront redirigés vers la clinique de Sainte-Clotilde. Ils bénéficieront d’un accompagnement individuel. Afin de ne pas générer une interruption de traitement d’au moins un mois pour les patients déjà soignés à Saint-Pierre, le service ne connaît pas d’arrêt complet. La sécurité est présente et selon l’hôpital, on ne peut pas parler de malades mal soignés.
Aucune date de retour à la normale n’est annoncée aujourd’hui, le CHU doit embaucher au moins deux nouveaux radiothérapeutes, qui sont peu attirés par les conditions proposées par les établissements publics. Si la situation perdure, le service de la clinique de Sainte-Clotilde pourrait être saturé.