D’après le ministre égyptien de la santé, un attentat à la bombe a blessé au moins 12 personnes le soir du mardi dans le centre du Caire.
Depuis que l’armée a limogé le président islamiste Mohamed Morsi en 2013, l’Egypte se trouve sous tension notamment avec une vague d’attentats revendiqués par des jihadistes. Ce mardi, dans la soirée, une bombe a explosé dans le centre du Caire et le bilan fait état de 12 blessés. La bombe "visait quelques policiers qui se trouvaient là", a cité un officier de police sur place à l’AFP dans une info rapportée par Libération. Le drame s’est produit dans un quartier du centre-ville, un endroit très fréquenté à cette heure, peu avant minuit (22h00 GMT). Il s’agissait visiblement d’un attentat comme l’a affirmé un haut responsable du ministère de l’Intérieur, Abdel Fattah Osman, à la télévision d’Etat.
Parmi les 12 blessés dont "la plupart légèrement" se trouvait une femme enceinte selon les précisions apportées par Khaled al-Khatib, haut responsable du ministère de la Santé. De nombreux attentats visant les forces de sécurité sont perpétrés en Egypte ces derniers mois. "Ces attentats sont revendiqués en grande majorité par deux groupes jihadistes, Ajnad Misr et surtout Ansar Beït al-Maqdess, qui se dit lié à Al-Qaïda et a exprimé récemment son "soutien" à l’organisation Etat Islamique (EI), qui s’est emparé d’une partie de la Syrie et de l’Irak." commente cette même source.
Depuis l’éviction de Morsi, ces deux groupes continuent de perpétrer des attaques en représailles à la répression qui s’est abattue sur les partisans du président islamiste, notamment sa confrérie des Frères musulmans, qui avait gagné toutes les élections depuis la chute de Hosni Moubarak en 2011.
Notons que policiers et soldats ont assassiné plus de 1 400 manifestants pro-Morsi depuis l’été 2013 - dont plus de 700 en une seule journée dans le centre du Caire le 14 août 2013. En outre, plus de 15 000 Frères musulmans ou sympathisants ont été écroués depuis et des centaines condamnés à mort ou à de très lourdes peines dans des procès de masse désignés par l’ONU comme "sans précédent dans l’histoire récente" du monde.