La CLCV pointe du doigt les poissons panés vendus dans les grandes surfaces : trop d’additifs, peu d’informations sur les origines et des produits qui contiennent en moyenne que 2/3 de poisson !
La CLCV (Consommation Logement Cadre de vie) est une association nationale de défense des consommateurs et usagers. Elle a mené une enquête sur les poissons panés vendus en grande surface et déplore un manque d’informations sur les emballages, trop d’additifs, de sels et des produits pour enfants encore moins nutritifs que les autres.
En 2016, l’association avait publié une enquête sur les produits à base de poisson en grandes surfaces comme les rillettes, hachés, surimis, produits cuisinés, panés, parmentiers et soupes avaient été
passés sous crible. Cette fois-ci, l’enquête se base sur les poissons panés.
La CLCV rend publique son enquête sur 42 produits de la catégorie poisson panés. Elle déplore une forte différence de quantité de poisson entre les produits, une qualité nutritionnelle inégale ainsi que la présence de trop nombreux additifs et arômes.
Sur la quantité effective de poisson présente, l’association constate un écart de 35 % à 80 % dans la recette Le pourcentage de poisson varie dans l’ensemble de l’échantillon de 35 % à 80 % avec en moyenne 63 % de poisson dans la recette mise en oeuvre dans le produit.
L’association pointe aussi du doigt le peu d’informations sur les origines et la méthode de pêche L’origine géographique du poisson est inconnue dans 2/3 des produits étudiés et près de 90 % des panés n’indiquent pas la méthode de pêche. Aussi, le taux de sel est parfois très important et atteint le tiers des apports journaliers recommandés.
Des additifs, des arômes et des sucres sont ajoutés. 21 % des produits de l’échantillon contiennent des arômes et 52 % des additifs. Il y a près de 4 additifs différents par produit et dans 98 % des cas, il y a des amidons, des fécules et du gluten.
Les produits ciblés enfants contiennent en moyenne moins de poissons (59 % vs 65 %). Le poisson est plus souvent sous forme de chair et non de filet. Il y a aussi une faible diversité, presque tous sont des panés de colin d’Alaska. En moyenne, ils sont 10 % plus énergétiques, 14 % plus gras et 17 % plus salés que les produits non ciblés.