Air Austral, son PDG et ses 3 avocats devaient être jugés ce vendredi devant le Tribunal correctionnel pour "tentative d’escroquerie au jugement, en bande organisé" ! Mais le plaignant, David Rocher ancien pilote de la compagnie, ne s’est pas présenté à l’audience. Il devra rembourser les frais engagés par les prévenus !
Grand absent de la salle d’audience, David Rocher ne pourra pas débattre avec les prévenus sur ce nouveau volet judiciaire. Le tribunal constate le désistement de l’ancien pilote de ligne d’Air Austral et qualifie d’abusive la plainte déposée à l’encontre de la compagnie de la compagnie aérienne et de ses avocats.
"La loi pénale prévoit que si la partie civile, ici David Rocher qui a mis en mouvement l’action publique ne se présente pas, il est considéré comme s’étant désisté de son action", débute Maître Baudoin de Moucheron, avocat d’Air Austral.
Maître Aurélien Boulanger, avocat du PDG d’Air Austral de poursuivre : "Le délibéré me semble logique, compte tenu du caractère particulièrement abusif de cette citation directe et de son côté malfaisant. Qui n’était en réalité une attaque ad hominem sans aucun fondement."
Le délibéré est conforme aux réquisitions de la procureure de la République. Le tribunal condamne l’ancien pilote à payer des indemnités aux prévenus, pour compenser les préjudices subis par cette nouvelle action judiciaire. "Malheureusement, il a fait beaucoup de mal parce qu’il a expliqué à tout le monde que nous étions des escrocs. Il va maintenant falloir expliquer que nous ne l’avons jamais été et que nous ne le sommes pas", indique Maître Jean-Michel Baloup, avocat d’Air Austral.
Autre avocat d’Air Austral, Maître Yan-Eric Logeais de conclure : "J’espère que David Rocher aura compris que mettre en mouvement une action publique contre cinq personnes, trois avocats, une personne morale et un PDG n’est pas quelque chose que l’on fait à la légère."
David Rocher reproche aux avocats d’Air Austral d’avoir fourni un document partiel, imputé de plusieurs pages, lors du procès en appel. Avec pour conséquence, la baisse des indemnités qu’il espérait pouvoir toucher, suite à son licenciement.
"Le fait que ce document n’ait été communiqué que de manière incomplète à la Cour d’appel était dans un seul et unique but : celui d’éviter que David Rocher transfère l’ensemble de ce document à l’ensemble de la presse réunionnaise et éviter qu’il harcèle le juge d’instruction qui avait rendu cette ordonnance de non lieu comme il l’a fait avec tous les magistrats qui ont rendu des décisions défavorables à ses intérêts", argumente Maître Guillaume Navarro, avocat d’Air Austral.