Dimanche 24 mars, la ministre de la Justice, Nicole Belloubet, s’est exprimée sur les interpellations et les jugements de "Gilets Jaunes" lors des manifestations en France depuis quatre mois.
Depuis le début du mouvement des "Gilets Jaunes", 2 000 personnes sur 8 700 personnes placées en garde à vue ont été condamnées, a déclaré la ministre Nicole Belloubet sur BFMTV. Elle a ajouté que sur ces deux mille jugements, "40% sont des peines d’emprisonnement ferme". Les 60% des personnes jugées se sont vu infliger d’autres types de sanctions comme des travaux d’intérêt général.
La garde des Sceaux a par ailleurs souligné qu’environ 1 800 manifestants interpellés durant les journées de contestation depuis maintenant plus de quatre mois, attendent encore leur jugement. Selon ses dires, il y avait eu "390 mandats de dépôt prononcés", concernant des gens qui "sont allés en prison ou qui y sont", soit dans le cadre d’une condamnation, soit dans le cadre d’une détention provisoire en attendant leur procès.
La durée des sanctions pénales prononcées est très variée. Elle s’étale entre 1 mois et 3 ans d’emprisonnement. Ces peines sont quelquefois accompagnées d’une mise à l’épreuve, selon les informations de la chancellerie, rapportées par RTL. "Développer des peines différentes montre qu’il y a d’autres moyens de se réintroduire dans une société", a indiqué la ministre de la Justice.