Grenoble : des nuits d’émeute dans le quartier Mistral

LINFO.RE – créé le 5.03.2019 à 11h00 – La rédaction

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Deux jours après le décès de deux jeunes à scooter poursuivis par la police, la situation reste tendue entre les forces de l’ordre et les habitants du quartier Mistral à Grenoble. Dans la soirée du lundi 4 mars, de nouvelles échauffourées ont eu lieu.

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"Le sentiment d’une bavure policière"

Deux jeunes du quartier Mistral à Grenoble roulant sans casque sur un scooter, volé et dépourvu de plaques, ont trouvé la mort en heurtant un autocar, alors qu’une voiture de la brigade anticriminalité les suivait, samedi 2 mars. Plusieurs habitants de ce quartier se sont indignés de ce drame, déclenchant de violents affrontements avec les forces de l’ordre, selon les informations de 20Minutes. Un garçon de 16 ans a été blessé à l’œil.

Dimanche, les échauffourées ont persisté entre émeutiers, policiers et gendarmes. Une caserne de CRS a été prise pour cible. Plusieurs voitures incendiées et des dégradations de mobilier urbain ont été également constatées. D’après les explications de Hassen Bouzeghoub, directeur du centre socioculturel du quartier Mistral : "Des jeunes du quartier ont vu ce qui s’est passé et ont le sentiment d’une bavure policière". C’est ce qui aurait déclenché cette tension.

Des jets de cocktails Molotov

Les autorités étaient également les cibles de jets de parpaings, de cocktails Molotov et feux d’artifice, selon la presse locale. Afin de prévenir de nouveaux troubles après ces soirées agitées, des forces de l’ordre ont été déployées sur les lieux, lundi 4 mars, a affirmé la préfecture à l’AFP. Mais, de nouveaux heurts ont une nouvelle fois éclaté avec les habitants du quartier.

Une information judiciaire a été ouverte pour éclaircir les circonstances de la mort des deux victimes qui circulaient à moto. Le parquet évoque pour l’heure "un accident". Les premières investigations s’appuient notamment sur les images d’une caméra de vidéosurveillance. "J’ouvre une information pour recherche des causes du décès. Je ne vise aucune infraction commise par les uns ou les autres", a indiqué le procureur Eric Vaillant.