Alors qu’il a évoqué sa "peur" de voir le FN remporter les prochaines élections en France, le premier ministre Manuel Valls s’est défendu ce lundi en appelant à regarder la peur en face.
Comme rapporté par Francetv Info, Manuel Valls a appelé ses compatriotes ce lundi soir à fuir la peur et à la dépasser. Il faut l’accepter et ne pas fuir les sujets, a-t-il ajouté en comparant la politique à la vie en général. "Je ne remiserai jamais mes convictions derrière je ne sais quel calcul politicien", a ensuite précisé le premier ministre lors d’un meeting de campagne pour les élections départementales PS à Bresles dans l’Oise près de Beauvais.
En parlant dimanche de sa "peur" du Front national et en aspirant à une "stigmatisation" de Marine Le Pen, le locataire de Matignon a provoqué de nouveaux remous sur l’ensemble de l’échiquier politique, avec de vives critiques de la part du Front National (FN) et de l’UMP hier. Dans l’Oise, Manuel Valls a dénoncé lors de son allocution un débat "assez étrange". Il a fait remarquer que certains se demandaient si en parlant, il ne faisait pas le "jeu" en mettant des guillemets, du Front national s’il ne le mettait pas au centre des débats. "Mais, enfin ! L’extrême droite, elle est déjà au centre du débat, elle est même en tête des sondages (...) Et c’est pour cela qu’il faut sonner l’alerte", s’est-il justifié.
Restant sur un ton ferme, le chef du gouvernement a insisté devant quelques 400 personnes ne pas vouloir d’un avenir Front national pour "mon avenir, pour nos enfants, nos petits-enfants". Et pour se défendre face aux critiques, il a souligné que dire cela, n’était ni céder à la panique ni à la peur.