Mercredi 16 mars, un texte est apparu à la télévision nationale libyenne faisant état de la marche de l’armée libyenne vers Benghazi. Les forces pro-Kadhafi ont également lancé un ultimatum aux habitants de Benghazi pour s’éloigner rapidement des rebelles avant 22h00, heure locale, ce même jour.
Benghazi constitue la deuxième ville principale de la Libye, elle est également un point stratégique du fait que son port est l’un des plus importants du pays. Elle a toujours été une ville qui ne s’est jamais soumise aux désirs de Kadhafi à la différence de la capitale, Tripoli ou encore Syrte. Depuis le 20 février dernier, elle est devenue la « capitale rebelle », le fief des insurgés.
Ayant réussi à reprendre les autres villes aux mains des rebelles, les autorités libyennes ont lancé un ultimatum contre les habitants de Benghazi. Elles leur avaient donné jusqu’à mercredi à 22h00, heure locale, pour s’éloigner des rebelles ainsi que des dépôts d’armes. Un texte apparu à la télévision nationale avait confirmé cette annonce. Ce texte disait que l’armée libyenne était en route pour libérer la ville des bandes armées et pour venir au secours de la population qui appelait à l’aide.
Dans une entrevue accordée au Figaro, Kadhafi a encore renforcé sa détermination. Il a déclaré qu’il n’y aurait aucun changement politique en Libye et qu’il restera toujours le chef suprême de son peuple. « Mon souci est de libérer la population des bandes armées qui occupent Benghazi. Ces rebelles risquent de se servir de ses habitants comme bouclier humain », a également déclaré Kadhafi. « Quel que soit ce complot -qu’il soit impérialiste, qu’il vienne d’Al-Qaida ou bien de l’intérieur-, le peuple libyen doit l’écraser », dixit-il sur la question de la répression contre les rebelles. Les déclarations de Kadhafi ont également été confirmées par son fils, Saïf el-Islam, en annonçant que « tout serait fini d’ici 48 heures ».
Devant ces différentes déclarations du pouvoir libyen, Nicolas Sarkozy ne cesse de demander à l’ONU d’intervenir sans délai en acceptant la mise en place de la zone d’exclusion aérienne en Libye pour couper court aux attaques de l’armée libyenne contre les insurgés et les civils. Pour l’instant, Ban Ki-moon se résout à réclamer un cessez-le-feu immédiat en Libye. Pour sa part, le Secrétaire d’Etat américain, Hilary Clinton, a annoncé qu’un vote aurait lieu au sein du Conseil de Sécurité de l’ONU concernant les mesures à prendre en plus contre la Libye.