David Kato, 43 ans, un militant homosexuel très connu en Ouganda, a été battu à mort mercredi à son domicile situé à l’est de Kampala. Ce meurtre suscite depuis hier une vive émotion internationale.
Membre actif de l’association Minorités sexuelles en Ouganda, David Kato a été retrouvé mort chez lui après un appel au meurtre lancé par un magazine homophobe ougandais. Ce grand défenseur des droits des homosexuels s’est fait des ennemis en raison de son combat contre un projet de loi anti-homosexualité à l’étude dans son pays.
Hier, Barack Obama s’est dit "profondément attristé". "Les Etats-Unis pleurent son meurtre, et nous nous engageons à soutenir son œuvre", écrit le président américain dans un communiqué.
Même indignation en Grande-Bretagne. Le gouvernement Cameron a demandé à la police ougandaise d’ouvrir une enquête pour mettre la lumière sur le meurtre du militant homosexuel.
Le président du Parlement européen, Jerzy Buzek, a quant à lui lancé un appel aux autorités ougandaises pour que " les responsables soient poursuivis en justice, et que le projet de loi anti-homosexualité soit abandonné ". "Je regrette que l’Ouganda demeure un pays où l’homosexualité est toujours considérée comme un acte criminel", déclare-t-il.
En octobre 2010, le nom de David Kato et sa photo avaient été publiés par le magazine homophobe " Rolling Stone " (rien à voir avec le magazine américain), pour illustrer un message appelant la population à "pendre" les militants homosexuels.