Le président de la République Nicolas Sarkozy a rendu un vibrant hommage aux sept soldats français tués la semaine dernière en Afghanistan, lors d’une double cérémonie religieuse et militaire qui s’est déroulée ce mardi 19 juillet aux Invalides.
Par un temps pluvieux et sous des drapeaux en berne, Nicolas Sarkozy a prononcé un poignant éloge funèbre, long d’une dizaine de minutes, pour honorer la mémoire des sept soldats français tués la semaine dernière en Afghanistan. "Devant ces sept cercueils, je m’incline au nom de la nation toute entière. Je pense à leur famille, à leurs enfants, dont la douleur touche le cœur de tous les Français " a déclaré Nicolas Sarkozy devant les sept cercueils recouverts du drapeau tricolore alignés sous le dôme de l’église parisienne Saint-Louis des Invalides.
"Vous n’êtes pas morts pour rien", a insisté le chef de l’Etat, qui a rappelé à plusieurs reprises la mission de ces soldats. "Vous êtes allés jusqu’au bout de votre combat, vous avez accompli votre devoir selon la haute idée que vous vous en faisiez, vous avez fait vôtres les vertus militaires de discipline de courage et d’honneur. Vous êtes morts pour la grande cause des peuples libres", a encore ajouté Nicolas Sarkozy.
Le président de la République a conclu son hommage en espérant que "puissent toujours exister de jeunes Français comme vous. La France toute entière s’incline sur vos cercueils. Vive la République. Vive la France."
Dès les premières notes de la Marseillaise, Nicolas Sarkozy a ensuite passé en revue les troupes militaires, avant de procéder à la remise de décorations à titre posthume aux militaires décédés.
La cérémonie d’hommage national rendu aux sept soldats français tués la semaine dernière en Afghanistan s’était déroulée en l’église Saint-Louis des Invalides à Paris en présence du président de la République Nicolas Sarkozy, du premier ministre François Fillon, ainsi que des familles des militaires.
La semaine dernière, en seulement quatre jours, sept soldats français ont trouvé la mort sur le sol afghan. Il s’agit de l’une des plus lourdes pertes enregistrées par l’armée française depuis le début de la guerre en Afghanistan. Lundi 11 juillet, l’un des soldats a été tué à la suite d’un tir accidentel d’un de ses camarades. Puis deux jours plus tard, soit le mercredi 13 juillet, cinq autres soldats ont péri dans une attaque-suicide. Et le lendemain, c’est-à-dire le jour de la fête nationale française du 14 juillet, le septième soldat est tombé lors d’un accrochage avec des insurgés talibans.