La France a attaqué une cellule terroriste dans le nord du Mali au cours d’e l’opération anti-terroriste Barkhane. Une dizaine de djihadistes a été neutralisée, a affirmé le ministère français de la Défense.
Une dizaine de membres du groupe djihadiste Al-Mourabitoune ont été "neutralisés" lors de violents combats avec les soldats français de l’opération antiterroriste Barkhane le week-end dernier, dans le nord du Mali, a annoncé mardi soir le ministère français de la Défense. Au terme de l’opération de ce week-end, qui a duré quatre heures, "une dizaine de terroristes ont été neutralisés", indique le ministère qui précise que les combats ont été "violents". Dirigé par le djihadiste algérien Mokhtar Belmokhtar, Al-Mourabitoun est l’un des groupes les plus actifs dans la région.
Dans le terme "neutralisés", le ministère de la Défense a précisé que les djihadistes ont été "tués ou arrêtés". Des motos ainsi que deux véhicules appartenant aux mêmes combattants présentés comme des djihadistes ont été saisis. "Une quantité importante d’armements et d’explosifs a été récupérée", souligne le communiqué du ministère.
A noter que, le groupe terroriste Al-Mourabitoune a revendiqué l’attentat contre l’hôtel Radisson Blu de Bamako qui avait fait 20 morts, dont 14 clients étrangers, le 20 novembre. L’attentat a également été revendiqué par le Front de libération du Macina (FLM), formation djihadiste apparue récemment dans le centre du pays.
Des dégâts collatéraux, selon l’autorité malienne
Pour cette opération l’armée française aurait déployé de grands moyens. Des témoins lointains ont entendu des tirs d’armes automatiques, alors que d’autres ont remarqué des hélicoptères français. Si l’opération a été une réussite, des voix s’élèvent du côté de l’autorité malienne dénonçant des "dégâts collatéraux de cette intervention". "Ce week-end, vers Ménaka, l’armée française a tué quatre de nos combattants", a déclaré à l’AFP Mohamed Ould Mataly, membre influent de la branche pro-Bamako du Mouvement arabe de l’Azawad (MAA), une des composantes de la Plateforme, coalition de formations armées soutenant le gouvernement. "C’est ce qu’on appelle ’dégât collatéral’. Ce sont nos gens qui ont été tués", a ajouté Ould Mataly député à l’Assemblée nationale. Des sources françaises démentent, mais les responsables de groupes armés maintiennent leurs propos.
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