Christiane Taubira a annoncé l’abandon de l’extension de la déchéance de nationalité, mais François Hollande l’a réintroduite dans le projet de révision de la Constitution. La ministre se retrouve entre deux feux.
La cacophonie autour de l’extension de la déchéance de nationalité ne fait pas les affaires de la Garde des Sceaux Christiane Taubira, commente le site huffingtonpost.fr. Elle est actuellement la cible favorite de la droite et du Front national.
Le député Les Républicains Eric Ciotti se réjouit du maintien par le gouvernement de la déchéance de nationalité. "Christiane Taubira qui combat cette mesure doit quitter le gouvernement", a-t-il scandé. Gérald Darmanin, lui, se demandait : "Qui est déchu Christiane Taubira ou la nationalité ? ".
Même son de cloche chez le frontiste Florian Philippot se félicite également du maintien de la déchéance de nationalité. "Tant mieux, mais quel incroyable cafouillage ! Christiane Taubira n’a pas d’autre choix que de démissionner", propose-t-il. Robert Ménard, maire de Béziers apparenté FN a résumé par une simple question : "Elle part quand ?".
Mais visiblement, le départ de Christiane Taubira n’est pas encore pour demain. Le Premier ministre Manuel Valls l’a confirmé à son poste, prévoyant de défendre le texte avec elle devant le Parlement, après avoir annoncé que la déchéance de nationalité figurera bel et bien dans le projet de révision de la Constitution.