La présidente du Front national Marine Le Pen a été relaxée par le tribunal correctionnel de Lyon (Rhône), ce mardi 15 décembre, après avoir comparé les prières de rue musulmanes à l’Occupation, lors d’une réunion publique en décembre 2010.
Le tribunal correctionnel de Lyon a relaxé aujourd’hui la présidente du Front national, Marine Le Pen, poursuivie pour incitation à la haine après avoir comparé, fin 2010, les prières de rue de musulmans à l’Occupation nazie. Les magistrats ont suivi l’avis du parquet qui avait requis la relaxe à l’égard de Marine Le Pen, lors de l’audience le 20 octobre.
Une première enquête pour "incitation à la haine raciale" avait été classée, mais une information judiciaire avait été ouverte en 2012, après la saisine
du doyen des juges d’instruction par une association. En juillet 2013,
le Parlement européen avait décidé de lever l’immunité de l’eurodéputée frontiste, ouvrant la voie à sa mise en examen, le 10 juillet 2014.
Quatre associations - la Licra, le Collectif contre l’islamophobie en France (CCIF), le Mrap et la Ligue judiciaire de défense des musulmans - s’étaient constituées parties civiles. Contrairement à l’audience, Marine Le Pen n’était pas présente lors de l’énoncé du jugement, attendu "très sereinement" selon son avocat, Me David Dassa Le Deist. Elle encourait un an de prison et 45 000 euros d’amende.
"Je suis désolée, mais pour ceux qui aiment beaucoup parler de la seconde guerre mondiale, s’il s’agit de parler d’Occupation, on pourrait en parler, pour le coup, parce que ça [les prières de rue], c’est une occupation du territoire", avait-elle déclaré, alors qu’elle était en campagne pour la présidence du FN face à Bruno Gollnisch.