Le mouvement de grève se poursuit ce vendredi au CHU Sud de Saint-Pierre. Une centaine de membres du personnel débraye afin d’alerter sur la situation du centre hospitalier.
La grève perdure au CHU Sud de Saint-Pierre. Cela fait plusieurs semaines que les syndicats ont entamé une grève illimitée avec la participation du personnel hospitalier pour contester la suppressions de postes. Une centaine de personnes sont rassemblés.
Les syndicats et le personnel hospitalier se rassemblement ce matin devant le CHU Sud afin d’alerter la population sur leurs conditions de travail mais surtout afin d’y prononcer un éloge funèbre. "Adieu vôtre hôpital, adieu l’hôpital des Réunionnais su Sud !"
Une oraison sera prononcée par les médecins car : "Le CHU est enterré suite aux répercussions que pourrait avoir le Plan de Retour à l’Équilibre (PRE) annoncé par le COPERMO", explique Véronique Boisson, médecin au CHU Sud.
La CFTC regrette que malgré ce mouvement de contestation, la direction campe sur ses positions. "Le mépris du directeur général est certainement pour quelque chose puisqu’il brille par son absence", explique le syndicat.
Lors d’une réunion, l’ensemble de la communauté médicale a fait des propositions afin d’améliorer la situation au CHU de Saint-Pierre, "tout en tenant compte de la réalité de chaque territoire de santé : Nord et Sud". Le collectif de médecins, "Touche pas à mon CHU", regrette que la ministre de la Santé et Emmanuel Macron assurent qu’il n’y aura pas d’économie dans le milieu hospitalier alors que : "La réalité n’est pas là", explique Véronique Boisson.
Les personnels hospitaliers du CHU de Saint-Pierre protestent pour le maintien de ses services. Ils souhaitent par ce mouvement informer sur les conséquences de la suppression des postes, à savoir, la dégradation de la qualité des soins pour les patients. "On supprime des postes alors qu’il y a des besoins importants", explique Véronique Boisson.
"On est au bord de ce que l’on peut apporter et on ne veut pas voir le CHU plonger", explique le médecin du CHU.
Lionel Calenge, directeur du CHU de La Réunion répond à ce mouvement : "Il n’a jamais été question de fermer la chirurgie infantile ni de porter atteinte à la qualité des soins mais simplement de se réorganiser".
"Notre CHU n’est ni Nord ni Sud, il est complémentaire et pas coupé en deux. Notre contexte ne nous permet plus de dupliquer toutes les activités, mais de réfléchir à leur bonne organisation à l’échelle de notre île".