Directeur général de l’ARS Océan Indien, François Maury est l’invité du 12h30 d’Antenne Réunion.
Pour parler de l’hospitalisation à domicile (HAD), le directeur régional de l’Agence régionale de santé océan Indien (ARS OI) François Maury est sur le plateau d’Antenne Réunion.
La population réunionnaise est vieillissante. Il y a 2 établissement HAD pour 860 000 habitants, contre 9 établissements pour 400 000 habitants en Guadeloupe.
"J’ai signé ce matin le projet régional de santé, résultat d’un travail de 18 mois avec plusieurs centaines de partenaires. Nous sommes à l’aboutissement d’un très gros travail", explique-t-il.
"Sur l’hospitalisation à domicile, il faut revenir sur le terme hospitalier. On n’est pas ici dans du maintient à domicile mais c’est vraiment l’hôpital chez soi. Actuellement, La Reunion est très bien placée dans son volume d’activité en hospitalisation à domicile."
"C’est pas le nombre d’établissements qui compte, c’est l’activité qu’on y fait : 31 personnes pour 100 000 habitants, c’est le 2e meilleur chiffre national. Nous ne sommes pas en retard. La mission de l’Etat n’et pas de mettre toutes les candidatures à concurrence pour arriver à une solution où le plus fort arrive. L’objectif qui est le notre est d’assurer une réponse adaptée, de bonne qualité, à l’ensemble des besoins de la population", souligne François Maury.
"L’hospitalisation à domicile dans notre plan régional de santé est l’une de nos priorités en terme hospitalier. C’est une excellente initiative de pouvoir maintenir la personne en hospitalisation mais chez elle. Ce n’est pas une réponse alternative aux maisons de retraite. Actuellement il y a deux associations qui couvrent le territoire, qui pour nous font le travail correctement. Je ne m’oppose pas à une évolution. A l’heure actuelle, et après les avis que nous avons eu de la Conférence santé autonomie, ou du Conseil de surveillance de l’Agence, il n’y a pas eu une demande d’extension du nombre d’autorisations. Je me suis engagé à faire le point tous les ans dans ce domaine comme dans d’autres pour regarder la réalité des choses et leur évolution."
"Dans les 10 ans qui viennent, c’est la prééminence de la prévention. La ministre l’a dit, c’est ce qui ressort des groupes de travail professionnels ou usagers. Prévention avant même que la maladie arrive et quand la maladie est là. On pense au diabète et aux complications du diabète par exemple. Deuxième axe, pour prendre en charge les patients, au plus près de leur proximité par des équipes coordonnées."
5019 cas de dengue étaient recensées il y a une semaine. Malgré l’hiver austral, les cas augmentent.
"Actuellement, il n’y pas pas de présence de chikungunya fort heureusement, mais il y a une forte présence de dengue. Elle est importante, elle nous inquiète. L’objectif est que l’on arrive à limiter la propagation. Profiter de l’hiver et préparer l’été pour que ça ne reparte pas de manière importante", explique le directeur de l’ARS OI.