Europe1 révèle ce vendredi matin dans la matinale de Nikos Aliagas plusieurs mesures-chocs de la réorganisation de l’islam en France. Que contient le rapport ?
C’est une promesse d’Emmanuel Macron. Dans un discours devant les parlementaires réunis en Congrès, le chef de l’Etat s’est engagé dans une organisation de l’islam en France. Un rapport de plusieurs centaines de pages coordonné par Hakim El Karoui, intellectuel spécialiste de l’histoire de l’islam pour l’Institut Montaigne sera bientôt remis au pouvoir. Europe1 a alors dévoilé ce vendredi plusieurs mesures-chocs de cette réforme dans la matinale de Nikos Aliagas.
Hakim El Karoui propose dans son rapport la mise en place d’une tour de contrôle des flux financiers et des dons. Ce dispositif qui ressemblerait à un "Tracfin islamique" fait référence à la structure pilotée par Bercy dans la lutte contre la fraude, le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme.
Ce rapport de plusieurs centaines de pages souligne également l’importance d’un contrôle et d’une régulation rigoureux du système opaque des voyagistes organisant les pèlerinages à La Mecque. Malgré la sortie de liste officielle publiée chaque année par le consulat d’Arabie Saoudite en France, des sous-traitants non contrôlés par le consulat continuent d’agir dans le noir.
La mise en place de cette taxe serait assurée par l’Association musulmane pour l’islam de France (AMIF), une institution nouvelle ayant pour mission l’organisation et le financement du culte musulman. Il est indiqué dans le rapport que la taxation des produits halals est l’équivalent de cinq à six milliards d’euros de chiffre d’affaires tous les ans en France.
D’après le quotidien, le chef de l’Etat a visiblement suivi de très près l’élaboration de ce document. Pour preuve, l’auteur de ce rapport a repris des termes souvent employés par le chef de l’Etat comme "passion triste". "Le problème, c’est qu’au lieu d’essayer de comprendre ce qui se passait, il a semblé plus simple soit de nier le phénomène soit d’agiter une passion triste, la peur, comme seule réponse", a écrit Hakim El Karoui en conclusion.
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