Les professeurs dans les universités de Lille protestent également contre la réforme Parcoursup. Pour eux, c’est contraire au principe de libre-accès à l’enseignement.
Ce mardi, une quinzaine d’universités seront perturbés. Certains professeurs ont rejoint leurs étudiants grévistes pour s’opposer à la réforme Parcoursup. Aussi, l’arrivée des dossiers d’inscription renforce la colère de ces enseignants.
Comme le rapporte Europe 1, dans la filière Sciences Po de la fac de droit de Lille, les profs s’attendent à, à peu près, 2 500 demandes d’inscription pour seulement 580 places. Ils ne pourront pas examiner tous les dossiers. "C’est absolument impossible, avec les moyens et les délais qui nous sont donnés, de traiter de manière sérieuse des milliers de dossiers. On va faire ça n’importe comment ?", affirme Rémi Lefèbvre, enseignant-chercheur. "Il faut que les étudiants et les parents d’élèves le sachent : ils rédigent des lettres, mais elles ne seront pas vraiment étudiées. On fait croire n’importe quoi aux lycéens", poursuit le principal intéressé sur les ondes du média franciliens.
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Pour ces professeurs à Lille, la présélection par algorithmes prévues dans le dispositif et l’obligation de faire des lettres de motivation sont contraires au principe de libre-accès à l’enseignement supérieur. Anne Boury, professeure en sociologie, affirme qu’elle va accepter tout le monde ! "Non seulement on leur dit oui, mais on refuse aussi de les classer. On refuse de hiérarchiser les candidatures des étudiants", dénonce-t-elle.
Selon l’enseignante, avec le baccalauréat et le fait qu’ils aient formulé le vœu de venir dans leur formation, ils sont tous ex-aequo. "C’est une façon pour nous d’assurer le service public d’enseignement supérieur et de donner sa chance à tout le monde", affirme Mme Boury.