La compagnie maritime de transport de passagers SGTM a annoncé que la liaison Mayotte-Anjouan est suspendue "jusqu’à nouvel ordre". Une manifestation pour la reprise des expulsions a été organisée mercredi.
Une trentaine de membres des collectifs de soutien à l’opération Wuambushu ont manifesté mercredi 3 mai sur le port de Dzaoudzi à Mayotte. Comme le rapporte Le Figaro, les participants, des femmes en grande majorité, ont demandé la reprise des expulsions de Comoriens sans papiers par bateau. Le 27 avril, la compagnie maritime de transport de passagers SGTM a annoncé la suspension des liaisons, dont Mayotte-Anjouan "jusqu’à nouvel ordre", et ce malgré la réouverture des ports de l’archipel des Comores.
Selon les autorités portuaires comoriennes, "seuls les passagers comoriens pourvus de leur carte d’identité nationale seraient autorisés à débarquer". Safina Soula, porte-parole des collectifs de Mayotte a répliqué qu’il est hors de question que le bateau quitte le port (de Dzaoudzi) et ne ramène pas (aux Comores, NDLR) de personnes en situation irrégulière.
La responsable et deux autres porte-paroles de ces collectifs ont rencontré le sous-préfet chargé de la lutte contre l’immigration clandestine, Frédéric Sautron. "Vous avez décidé de venir face au quai de départ du bateau qui fait la liaison vers les Comores. Vous le savez, le patron de la société a décidé d’interrompre ses liaisons jusqu’à nouvel ordre, je n’ai pas d’éléments sur la reprise des rotations", a-t-il expliqué.
Le sous-préfet a indiqué qu’ils ont intercepté deux kwassasn et le passeur a été placé en garde à vue et va être présenté à la justice. Quant aux passagers, ils vont dans un premier temps être vus par un infirmier et un médecin et faire l’objet d’une mesure administrative pour être placés en centre de rétention en attendant leur renvoi aux Comores.
SafinaSoula a souhaité que ces gens puissent repartir sans délai et qu’il est hors de question qu’on aille encore les remettre au CRA, "sachant qu’en face nous avons un gouvernement comorien qui refuse de reprendre ses ressortissants".
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