Pour dénoncer le refus des autorités comoriennes d’accueillir les personnes expulsées de Mayotte, des collectifs ont bloqué les accès au centre hospitalier de Mamoudzou et d’autres établissements de soins.
Dans le cadre de l’opération Wuambushu, les autorités comoriennes ont refusé d’accueillir leurs ressortissants expulsés de Mayotte. Pour protester contre cette décision, des collectifs ont bloqué les accès aux établissements de soins, rapporte BFMTV.
Depuis plusieurs jours, de nombreux membres du collectif des citoyens de Mayotte ont empêché les patients d’accéder à l’hôpital de Mamoudzou. Le centre de consultations et de soins Jacaranda a aussi fermé ses portes "jusqu’à nouvel ordre".
Des blocages ont été également constatés aux abords des dispensaires à Dzoumogné, au nord, à Kahani, au centre, ou encore à Pamandzi, en Petite-Terre. "Ces hôpitaux, ces dispensaires, ne nous appartiennent plus, ils sont saturés et nous sommes obligés, nous Mahorais, d’aller nous faire soigner à La Réunion", a lancé à la presse française Safina Soula, la présidente du collectif des citoyens de Mayotte 2018.
Dans un communiqué, la direction du centre hospitalier a annoncé avoir décidé de déclencher "le plan blanc" impliquant la fermeture du CMR (Centre médical de référence) de Dzoumogné. Cette décision a été prise à la suite d’agressions et actes de vandalisme sur le site.
Jean-Mathieu Defour, directeur général du Centre hospitalier de Mayotte, a indiqué à la presse française qu’une dizaine de jeunes ont réussi à s’introduire dans le CMR. Ils ont voulu s’en prendre aux membres du collectif qui se sont réfugiés avec le personnel soignant dans les bâtiments. "Il y a eu une blessée parmi le collectif", a-t-il précisé. Les membres sont déterminés à continuer le blocage des centres de soins jusqu’à la reprise des liaisons maritimes entre Mayotte et Les Comores.
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