La tension monte en Nouvelle-Calédonie. Après une deuxième nuit de chaos, une autre personne est décédée et des centaines de blessés ont été répertoriés selon le ministre de l’Intérieur.
Malgré la mise en place d’un couvre-feu, le calme est loin d’être revenu à Nouméa. Les émeutes ont continué en Nouvelle-Calédonie, une victime est à déplorer après cette deuxième nuit de violence.
D’après la déclaration de Gérald Darmanin, des "centaines" de personnes ont été blessées suite à ces troubles. Les autorités locales ont révélé aux journalistes que trois personnes ont été emmenées aux urgences, l’un des individus a succombé suite à des blessures causées par balle. Les tirs ne venaient pas des membres de la police ou des gendarmes "mais de quelqu’un qui a certainement voulu se défendre".
Louis Le Franc, a communiqué le décès d’une personne suite à la seconde nuit de tumultes. Ce haut responsable n’a pas donné de détails.
Le ministre de l’Intérieur, a révélé sur RTL que ces mouvements de révolte ont causé « des centaines » de blessés dont « une centaine » de personnes faisant partie des forces de l’ordre.
Le Haut-commissaire de la République en Nouvelle-Calédonie, a fait part de son inquiétude face à l’aggravation des violences. Il a exhorté les parties prenantes à calmer la situation pour éviter un bilan humain encore plus lourd.
"L’heure n’est pas grave, elle est très grave. C’est un miracle qu’il n’y ait pas davantage de victimes. On est rentré dans une spirale qui est mortelle. Si cela continue, il y aura beaucoup de morts" a indiqué le haut responsable.
Le centre pénitentiaire de Nouméa a été le théâtre de violentes mutineries cette nuit, provoquant des blessures chez une soixantaine de gardiens. Des "graves troubles à l’ordre public" ont été constatées durant la nuit. Suite aux barrages, incendies, de pillages de commerces et d’infrastructures, les autorités demandent aux habitants de réduire les déplacements.
En raison de cette situation tendue, les écoles ont bouclé ses portes et les vols commerciaux vers Nouméa, la capitale de la Grande Terre, ont été arrêtés. L’arrêt des vols vers Nouméa suscite des craintes quant à la disponibilité de produits alimentaires et de première nécessité.
Les violences actuelles sont largement liées au débat en cours sur la révision constitutionnelle concernant le corps électoral des élections locales. La réforme a été adoptée à l’Assemblée hier soir par 351 voix contre 153 d’après les informations de BFMTV.