La ville du Port révèle un rapport inquiétant sur la présence de plomb dans le sol. Une concentration de plomb serait anormalement élevé dans le sol. Pour éviter des cas de saturnisme comme en 2009, la mairie lance une campagne de dépistage.
2 000 prélèvement au total ont été effectués sur la commune du Port. Parmi les zones où le taux de plomb est particulièrement élevé, une aire de jeu : la terre contient 5 fois plus de plomb que la normale. La mairie a commencé à prendre des mesures pour éviter le contact avec ce métal.
"Là il y a de la terre végétale qui est accessible. À terme on doit procéder à un engazonnement total de la place pour éviter l’accessibilité à la terre par les enfants", explique Jean-Claude Ah Kang, directeur des services techniques du Port.
D’où vient ce plomb, comment explique-t-on ce taux plus élevé ? La mairie du Port cherche à rester ces question qui restent, pour l’heure, sans réponse. "Nous avons connu le Port comme une ville industrielle. Il y a des hypothèses qui sont avancées aujourd’hui, mais aucune certitude. J’ai demandé à des scientifiques de mener une étude là-dessus, en lien avec l’ARS, la Deal et le BRGM. Je n’ai pas encore de résultats", indique Olivier Hoarau, le maire du Port.
L’Agence régionale de Santé de l’Océan Indien (ARS OI) préconise aux parents de surveiller les enfants. De leur laver les mains s’ils sont entrés en contact avec de la terre, mais aussi de bien laver les légumes de leur potager. Une campagne de dépistage est également lancée, comme le précise le docteur François Chieze, directeur de la Veille et Sécurité Sanitaire de l’ARS Océan Indien.
"S’il y a eu encore une inquiétude de la part des parents, ils vont voir leur médecin traitant pour savoir s’il y a des taux élevés ou pas. Les premiers prélèvements effectués en 2015 n’avaient pas montré d’anomalies, mais sur un nombre probablement insuffisant. Nous l’avons élargi, et nous verrons, après quelques mois, quels seront les résultats."
Un seul cas de saturnisme -intoxication au plomb- est pour le moment connu. Il s’agit d’un enfant qui habitait dans le quartier de l’Oasis en 2009.