Le bureau politique du parti Les Républicains, à la demande de son président Nicolas Sarkozy, a adopté par 43 voix sur 47 l’abandon du vote électronique.
Voter de manière identique
Nicolas Sarkozy ne semble reculer devant rien. Le président du parti Les Républicains a justifié, dans une interview à paraître ce lundi dans Le Figaro, le vote sur des bulletins en papier lors de la primaire à droite. L’ancien président affirme de nouveau que le vote de la primaire de novembre s’effectuera bien par bulletin papier en métropole, mais aussi en outre-mer et à l’étranger. "La charte de la primaire est claire : tous les Français doivent voter de manière identique, au moyen de bulletins papier, en métropole, dans les territoires d’outre-mer et à l’étranger", a-t-il indiqué.
Une décision rejetée par ses rivaux
Cette décision ne fait pas l’unanimité auprès de ses rivaux qui ont haussé le ton. Alain Juppé, candidat à la primaire de droite a effectué un rappel à l’ordre Aurès de la Haute autorité chargée de l’organisation de ce scrutin des 20 et 27 novembre. De son Thierry Solère, chargé de l’organisation de la primaire considère que le vote papier sera difficile à réaliser pour les 1,2 million de Français installés à l’étranger. Ils ne sont pas les seuls, car Frédéric Lefebvre, candidat à la primaire de novembre, a pour sa part déclaré avoir écrit une lettre à Nicolas Sarkozy pour lui demander "d’inciter le bureau politique à revenir sur cette décision non respectueuse de ses promesses", rapporte RTL.
Garantir la plus large participation des expatriés
Nicolas Sarkozy ne se laisse pas amadouer et il a affirmé que, "si vous autorisez les Français de l’étranger à voter par voie électronique et pas ceux de l’Hexagone et d’outre-mer, vous créez une rupture d’égalité contraire à nos principes constitutionnels". L’ancien chef de l’État a rappelé la situation dans le camp socialiste qui l’a abandonné pour leur primaire en 2011 et, surtout, qu’il sera prohibé pour la présidentielle en 2017. "Au lieu de polémiquer continuellement, nous devrions tous nous atteler à mettre en œuvre les meilleurs moyens de garantir la plus large participation de nos compatriotes expatriés", a-t-il indiqué en soulignant qu’une solution était facilement envisageable et qu’ils vont s’y précipiter pour l’appliquer.
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