Ce samedi matin, plusieurs gramounes étaient réunis à Saint-André pour évoquer La Réunion d’avant. Ils ont évoqué leurs souvenirs, leurs activités et leurs passions.
Véritable mémoire vivante de notre histoire, les gramounes étaient réassemblés ce matin au parc du Colosse de Saint-André dans le cadre du "Gayar".
Qu’ils soient fabricants de vouve ou ancien travailleur à l’usine sucrière, ils ont partagés leurs souvenirs. Ce matin, Jean-Hugues a transmis le secret de la fabrication de vouves traditionnelles. Un élément indispensable pour la pêche bichique. Ce savoir-faire Jean-Hugues l’a appris il y a bien longtemps.
"J’ai appris ça en suivant les grands à l’époque. La misère était forte, j’allais avec mon père à la rivière. Quand on pêchait un ou deux kilos, on les vendait et on allait s’acheter des choses à la boutique", raconte Jean-Hugues Bègue, fabricant de vouve.
Rehault Lucay a commencé à travailler à l’âge de 18 ans à l’usine de Bois Rouge. Il se souvient de la valeur du travail et regrette un peu la vie lontan. "La vie n’était pas aussi chère, cela a changé avec l’euro. Les marchandises n’étaient pas très chères, on pouvait bien vivre", explique Rehault Lucay, ancien ouvrier de l’usine de bois rouge.
Alors que la vie moderne a pris le dessus, ces gramounes sont l’histoire de notre île. Leur donner un micro est essentiel pour ne jamais oublier.