De nouvelles données issues des boîtes de l’appareil indiquent ce mardi que l’avion émettait des alarmes avant de s’abîmer en mer. Ce qui écarte l’idée d’une explosion soudaine de l’Airbus A320-200 en plein vol.
Alors que les recherches se poursuivent sans répit, un enquêteur anonyme a déclaré ce mercredi que les alarmes de l’avion de la compagnie AirAsia perdu en mer le 28 décembre dernier "retentissaient" au moment où les pilotes tentaient désespérément de stabiliser l’appareil. Cette donnée provenant des boîtes noires rejette l’hypothèse d’une explosion soudaine de l’appareil en plein vol.
Plusieurs alarmes ont retenti
Les enregistrements de l’une des boîtes noires renfermant les conversations dans le cockpit de l’Airbus A320-200 ont fait ressortir le bruit de plusieurs alarmes. Parmi elles figurait celle qui indiquait que l’avion décrochait, a confié cet enquêteur qui s’est exprimé sous couvert d’anonymat. Il a ensuite ajouté dans les colonnes de 20 Minutes : "on peut dire que les alarmes d’avertissement retentissaient, alors qu’en arrière-plan, ils (le pilote et le co-pilote) étaient occupés à essayer de reprendre le contrôle".
Le son des boîtes noires
De son côté, l’enquêteur du Comité national de sécurité des transports (NTSC) a précisé que les voix des pilotes étaient dissimulées par le son des alarmes. Cette révélation survient au lendemain de celle du ministre indonésien des Transports, Ignasisus Jonan annonçant que l’avion avait réalisé une ascension trop rapide puis s’est décroché avant de s’écraser dans la mer.
Les deux enregistreurs de vol, dont le premier est un enregistreur phonique et le second retraçant les paramètres de l’avion comme la vitesse, l’altitude ou encore le régime des moteurs, ont été repêchés et analysés par les enquêteurs. Ces derniers présenteront un rapport préliminaire le 28 janvier prochain.
Par ailleurs, des plongeurs ont pu repêcher jusqu’à présent 53 corps sur les 162 personnes à bord de l’appareil. Dans la liste des personnes portées disparues figuraient 155 Indonésiens, le copilote français Rémi Plésel, un ressortissant Britannique ainsi que trois Sud-Coréens, un Malaisien et un Singapourien.