L’avion qui s’est crashé en mer de Java le 28 décembre est monté à une vitesse "anormale " et "a décroché", selon un ministre indonésien. Il a soudain franchi la vitesse limite à laquelle il pouvait monter.
Les boîtes noires ont été retrouvées en mer mardi dernier, rappelle Le Figaro aujourd’hui. Elles ont été passées en revue par les enquêteurs depuis une semaine. Hier, les autorités indonésiennes écartaient la piste terroriste et appuyaient la "faute humaine".
La famille du Français Rémi Plésel, copilote de l’avion d’Air Asia souhaite par ailleurs qu’un juge d’instruction français soit désigné pour enquêter sur cet accident, a déclaré aujourd’hui son avocat, Me Eddy Arneton.
"Il y a un Français parmi les victimes, et il est temps qu’un juge d’instruction se saisisse des investigations", a estimé Me Arneton. L’Airbus A320-200 avait décollé le 28 à Surabaya, en Indonésie, pour Singapour, et rencontré des nuages très menaçants avant de disparaître des écrans radars.
Cent soixante deux personnes se trouvaient à bord. Il n’y a eu aucun survivant. Des plongeurs ont depuis repêché 53 corps et les deux enregistreurs de vol, l’un enregistrant les conversations entre les pilotes et avec le contrôle aérien, l’autre les paramètres de l’avion.
Compte tenu de la présence à bord d’un Français, Rémi Plésel, le parquet de Paris avait ouvert le 30 décembre une enquête préliminaire pour "homicide involontaire", confiée à la gendarmerie des transports aériens. Il appartient au parquet de décider de l’ouverture éventuelle d’une information judiciaire, qui entraîne la désignation d’un juge d’instruction aux pouvoirs d’enquête plus étendus.
Rémi Plésel avait 46 ans et était originaire de Martinique. Cet ancien ingénieur chez Total avait changé de carrière en 2012 et passé son brevet de pilote avant de se faire embaucher par Air Asia.
Parmi les 162 personnes à bord, se trouvaient également 155 indonésiens, un britannique, trois sud-coréens, un malaisien et un singapourien.