On connaît Ayrault comme un taiseux. Dans le documentaire diffusé le 13 avril sur France 3, sa sortie du silence risque de provoquer de l’incendie.
En quittant Matignon après la débâcle socialiste aux municipales de mars 2014, Jean-Marc Ayrault est parti sur la pointe des pieds (Le Huffington Post). Il n’a pas fait grand bruit pour contester son éviction. Seulement se taire ne veut pas dire accepter l’humiliation. Une année après sa sortie, il donne sa version autour de sa démission, en se confiant au micro de sa fille journaliste. Le film sera diffusé le lundi 13 avril sur France 3 avec comme titre Mon père cet Ayrault.
L’ancien Premier ministre affirme que son éviction est due en partie également au psychodrame gouvernemental de Florange, qui s’opérait à l’origine entre l’Elysée et Bercy. Puis, lorsque ça n’a pas fonctionné on lui a refilé la responsabilité, selon sa version. "Quand ça a commencé à devenir difficile, quand on s’est aperçu qu’il n’y avait pas de repreneur et que la nationalisation n’était pas une option sérieuse, le dossier est revenu à Matignon", avance-t-il, pour tirer les boulets rouges sur Arnaud Montebourg à l’époque ministre du Redressement procuctif.
A la reprise de Matignon par Manuel Valls, il y avait eu encore une autre tension du même genre avec Arnaud Montebourg toujours ministre du Redressement productif. Cette fois-là, François Hollande ne pouvait pas faire à deux reprises la même erreur. Il a choisi de débarquer Arnaud Montebourg.