Afin de s’assurer que le dispositif de contrôle des chômeurs fonctionne correctement, Pôle emploi évalue le système.
C’est à Poitou-Charentes qu’on l’a expérimenté en premier. Son bilan fait état de 13,4% de radiation et de la "redynamisation" de certains chômeurs. Après Poitou-Charentes, le dispositif a été mis en place en Haute-Normandie, Provence-Alpes-Côte-d’Azur et Franche-Comté. La conclusion des essais sera présentée ce mercredi devant le conseil d’administration. Toutefois, la décision de sa généralisation ne sera connue que plus tard.
Dans la première région (Poitou-Charentes), la mise en place du système a révélé qu’une large majorité (84%) des demandeurs d’emploi contrôlés remplissait leurs obligations de recherche d’emploi.
Dans les trois autres régions, on aurait des données plutôt hétérogènes. Selon un bilan d’étape révélé en septembre par Le Monde, en Provences-Alpes-Côtes d’Azur, environ 20% des 2.658 chômeurs contrôlés à Toulon et Manosque avaient reçu un avertissement avant radiation, et 6,5% avaient effectivement été radiés. François Rebsamen, ministre du Travail, avait alors considéré comme un "échec’", pour le gouvernement et Pôle emploi, le fait que "des chômeurs abandonnent" la recherche de travail.
Aux dires des sources syndicales, les contrôles ont révélé moins de cas litigieux en Haute-Normandie. "Le directeur régional nous a dit oralement vendredi que, sur environ 3.000 contrôles, il y avait eu 6 ou 7% d’avertissements avant radiation et très peu de radiations effectives", a indiqué un représentant de la CGT. Toutefois, l’évaluation du dispositif dans cette région n’aurait pas été conduit à termes. Selon une source auprès de la CGT, les contrôleurs ont achevé leur travail au mois de mars alors qu’il avait la mission d’y rester jusqu’à la fin de l’année.