Ce vendredi, la chambre d’agriculture a tenu à saluer dans un communiqué la décision du ministre de l’agriculture Marc Fesneau, sur sa lutte contre les mauvaises herbes en canne à sucre.
C’est une avancée majeure que la chambre d’agriculture a tenu à saluer ce jeudi 24 août ! En effet, c’est officiel, "les herbicides autorisés sur le maïs pourront l’être sur la canne" a annoncé la chambre verte.
Toutefois, cette utilisation est autorisée, "dans l’attente de mesures alternatives durables" précise la Chambre d’agriculture.
Les herbicides constituaient un élément majeur dans la préoccupation des planteurs. Cette décision soulage forcément la filière.
Voici le communiqué :
UNE AVANCÉE POUR LA CANNE
Une dérogation pour lutter contre les adventices Dans une lettre adressée au président de la Chambre d’agriculture, Frédéric Vienne, le ministre de l’agriculture, Marc Fesneau, annonce que la lutte contre les mauvaises herbes en canne à sucre bénéficie désormais d’une dérogation. Une avancée majeure pour les planteurs réunionnais suite aux requêtes régulières de notre institution depuis des années.
Avec près de 40.000 hectares sur l’ensemble de l’Outre-mer, la filière Canne est confrontée depuis plusieurs années à la problématique des mauvaises herbes. A La Réunion, la lutte contre ces adventices au sein des exploitations cannières constitue même un élément majeur de préoccupation des planteurs qui se retrouvent dans l’incapacité d’y faire face, impactant de fait la trésorerie voire la viabilité même de leurs entreprises agricoles.
Certaines solutions alternatives telles que la gestion mécanique de l’enherbement des parcelles ont pu voir le jour aux côtés des progrès réalisés par les instituts techniques et de recherche sans qu’il ne soit encore possible, pour le moment, de se passer de certaines solutions face aux lianes (margose,…), aux herbes ligneuses (tabac bœuf,…) ou aux graminées (fataques,…). Premier représentant du développement agricole et de l’accompagnement des planteurs à La Réunion, la Chambre d’agriculture a interpellé à plusieurs reprises les services de l’Etat et le ministère sur cette difficulté en l’absence de mesures alternatives pour la canne.
Les herbicides autorisés sur le maïs pourront l’être sur la canne Avec l’appui des professionnels de la filière, notre chambre consulaire et nos élu(e)s ont multiplié les entretiens auprès des ministres concernés mais aussi les interventions et requêtes lors des visites ministérielles et des séquences relatives au Comité de transformation agricole. Et pour cause, si la culture de la canne peut se faire actuellement sans insecticides, ni fongicides, ni nématocides, la gestion de l’enherbement reste un facteur limitant du développement de cette graminée.
Dans un courrier adressé ce mardi au président de la Chambre, Frédéric Vienne, le ministre de l’agriculture et de la souveraineté alimentaire, Marc Fesneau, répond à cette inquiétude et annonce la mise en place d’une dérogation pour faire face à cet enherbement synonyme de menace pour la canne à La Réunion. Une canne dont la culture est désormais considérée comme mineure dans le catalogue des usages phytopharmaceutiques.
Dès lors, les autorisations d’usage sur la canne à sucre pourront découler d’une extension des usages déjà autorisés sur le maïs. En pratique, cela signifie que les herbicides autorisés sur le maïs pourront l’être sur la canne de façon simplifiée et dérogatoire dans l’attente de mesures alternatives durables.