La tension monte d’un cran entre le gouvernement et l’intersyndicale mahoraise. Cette dernière annonce une nouvelle grève générale des fonctionnaires à partir du 14 mai.
Les fonctionnaires mahorais, notamment ceux de la territoriale, de la santé et de l'éducation, seront de nouveau dans la rue à partir du 14 mai prochain. Cette manifestation aura pour but de dénoncer les 40% d’indexation proposée par le gouvernement, un taux qui « ne respecte pas la dignité des agents publics de Mayotte ni la règle de l’uniformité du taux » estime-t-on du côté de la FSU.
Hier, une rencontre stratégique a eu lieu entre les différentes formations syndicales du département, durant laquelle il a été convenu qu’une autre réunion sera organisée le 7 mai afin de préparer la mobilisation prévue une semaine plus tard.
Les syndicats se mettent ainsi en diapason et ne veulent constituer qu’un seul front face aux conseillers ministériels que la délégation mahoraise devra rencontrer de nouveau d’ici la fin du mois.
« Il y a deux extrêmes qui s'opposent, le gouvernement nous a proposé 40% et nous réclamons 115 », a réitéré Salim Naouda, secrétaire départemental de la CGT Mayotte, à sa sortie de la réunion hier. « Etant donné que chacun est sur sa position, aujourd'hui il faut que de vraies négociations s'ouvrent, et non une décision unilatérale », avait-il réclamé.
Rappelons que lors d’une
première rencontre avec l’intersyndicale mahoraise en métropole, le 26 avril dernier, le ministère de la fonction publique avait proposé «
un taux d’indexation de 40% selon un échelonnement sur 8 années ; la fin du congé administratif remplacé par un congé bonifié ; (et) la suppression progressive de l’indemnité d’éloignement pour les personnels en séjour, remplacée par une indemnité de sujétion géographique (même taux qu’à Cayenne) »… des propositions qui ont vite fait grincer les dents dans le 101è département.