Le biologiste et écologue américain Mike Heithaus effectuera une sortie en mer ce samedi dans le but de marquer des requins qui évoluent près des côtes réunionnaises.
Après Fred Buyle - l’apnéiste qui nage avec les requins - un nouvel expert des squales vient apporter son analyse à la Réunion.
Le biologiste et écologue américain Mike Heithaus a été sollicité par l’Institut de Recherche et de Développement (IRD) pour prendre part au programme d’étude CHARC.
Un programme lancé en 2011 et qui vise à collecter le maximum d’informations sur l’habitat et le mode de vie des requins côtiers de La Réunion.
Ce samedi, le Directeur du laboratoire "Ecologie des communautés marines et écologie du comportement" à l’Université de Floride effectuera donc une sortie en mer avec des scientifiques de l’IRD, dans le but de marquer des requins avec la technique qu’il emploie depuis une dizaine d’années déjà.
Ce spécialiste qui a centré une grande partie de ses études sur le requin bouledogue place des caméras sur les ailerons des squales.
Grâce à cet outil, Mike Heithaus est en mesure de suivre les déplacements de ces grands prédateurs et de comprendre leurs habitudes alimentaires, et les raisons de leurs déplacements.
A travers cette nouvelle opération de marquages, il s’agit de déterminer avec précisions, par le biais de l’image vidéo, les comportements des requins côtiers de La Réunion et les raisons qui poussent certains d’entre eux à s’approcher au plus près des côtes réunionnaises et à attaquer les humains.
L’attaque mortelle d’un touriste sur le spot des Brisants mercredi a évidemment relancé la polémique autour de la sécurité des usagers sur les sites de baignade. Avec sa technique innovante, Mike Heithaus espère faire avancer la réflexion autour de la gestion du risque requin dans le département.
L’expert américain tentera de poser des petites caméras sur les ailerons des requins. Les équipements utilisés ont une autonomie de 60 heures et se détachent automatiquement après l’enregistrement des images. Récupérées en mer, les vidéos peuvent ensuite être chargées et les caméras servent à de nouveaux marquages.