Dans une interview accordée à Paris Match, le Pape François s’est confié sur plusieurs sujets notamment de la guerre en Syrie et en Irak. Le souverain pontife a également dénoncé l’hypocrisie des puissants qui exhortent la paix, mais parallèlement vendent des armes.
Le Pape François a reproché la place actuelle qu’occupe le capitalisme dans l’humanité. Alors qu’il a reçu l’hebdomadaire Paris Match au Vatican, le souverain pontife a déclaré que le capitalisme et le profit ne sont pas diaboliques s’ils restent des instruments. En revanche, "si l’argent et le profit à tout prix deviennent des fétiches qu’on adore, si l’avidité est à la base de notre système social et économique, alors nos sociétés courent à la ruine", a-t-il nuancé.
Le Saint-Père a alors lancé un appel aux sociétés pour qu’elles se recentrent sur les valeurs essentielles de l’humanité. Il invite chacun à faire abstraction de cette course au profit qui anime le monde. "L’humanité doit renoncer à idolâtrer l’argent et doit replacer au centre la personne humaine, sa dignité, le bien commun, le futur des générations qui peupleront la Terre après nous", a-t-il indiqué.
En ce qui concerne les problèmes climatiques, le Pape François fonde ses espoirs sur la nouvelle conférence sur le climat à Maroc. Il espère que la COP22 "pourra contribuer à des choix concrets, partagés et visant, pour le bien commun, le long terme". Pendant son discours au siège de l’ONU en septembre dernier, le numéro un de l’Église catholique avait confié qu’il attendait la signature d’un accord sur la lutte contre le réchauffement climatique, au terme de la COP21.
Le Pape François avait également son mot à dire sur la situation en Syrie. Un dossier dont il n’a pas hésité à dénoncer l’hypocrisie de certains dirigeants. "N’oublions pas non plus l’hypocrisie de ces puissants de la Terre qui parlent de paix, mais qui, en sous-main, vendent des armes", a-t-il déploré.