Créée en 2014, l’association"Aid à zot" ouvre un 2e local à l’Étang-Salé, après celui du Tampon. Ses membres préparent des colis alimentaires à l’attention de familles en difficulté.
Comme tous les matins, Annaëlle prépare des colis alimentaires, jusqu’à cinq par jour. Des demandes provenant de familles en difficulté, conseillées par des assistantes sociales. Ici, chaque colis est différent, et adapté à la composition de la famille.
"Du riz, les pâtes, des boites cuisinées, des grains... tout ce qu’il faut pour les enfants avec des gâteaux et tout. Les gens, surtout les personnes qui sont dans le besoin. Voir les familles qui sont dans la misère ben ça me fait quand même quelque chose", explique la bénévole de l’association "Aid à zot".
L’association poursuit la collecte de vêtements, chaussures, et autres électroménagers. Ces différents articles sont mis en vente à petit prix dans cette boutique. Des collectes alimentaires sont également réalisées chaque mois. Et pour cause, la demande ne cesse d’augmenter : 400 colis depuis le début de l’année.
"Beaucoup de gens en difficulté, il y en a de plus en plus. Après il y a aussi un problème d’éducation. Il faut peut-être réapprendre les gens à mieux manger, utiliser les produits réunionnais. Plus cuisiner des légumes. Moins dépenser le peu d’argent que l’on a dans des sandwichs bouchons. Même si je vais peut-être me faire des ennemis avec les snacks. Aujourd’hui, il y a tellement de produits que l’on peut acheter sur le marché et qui permettent de faire des repas pas trop chers, et bien équilibrés en tout cas", estime Jean-Marc Ranchon, président de l’association "Aid à zot".
Née il y a à peine deux ans, l’association compte aujourd’hui six salariés. Vanille en fait partie. Après une période de chômage d’un an, elle donne bénévolement de son temps avant d’être embauchée. Elle ne regrette pas son choix.
"On se sent utile, et je me sens bien quand je rentre chez moi le soir quand une famille aura mangé un colis alimentaire, un bébé qui aura des couches ou du lait..." relate la salariée de l’association.
Après le Tampon, c’est à l’Étang-Salé que l’association ouvre un local. Elle peut ainsi venir en aide aux familles en difficulté jusqu’à Saint-Paul. Mais aussi récupérer les dons des habitants de l’ouest de l’île.