Sandra Bertin, la cheffe du Centre de supervision urbain (CSU) de la ville de Nice va être jugée pour diffamation. Elle avait affirmé avoir subi des pressions de la part du ministère l’Intérieur pour qu’elle modifie son rapport après l’attentat du 14 juillet, sur la promenade des Anglais.
Sandra Bertin, la directrice du centre de supervision urbain (CSU) de la ville de Nice, est dans de beaux draps, commente le site 20minutes.fr. Lors de l’attentat qui a frappé la ville le 14 juillet dernier, elle avait affirmé que le ministère de l’Intérieur lui avait demandé de modifier son rapport sur le dispositif policier de ce jour-là.
Sandra Bertin, qui est une policière municipale, va être jugée pour diffamation. Elle est appelée à comparaître le 4 janvier devant la 17e chambre du tribunal de grande instance de Paris. Le ministre de l’Intérieur Bernard Cazeneuve a choisi la citation directe, une procédure qui permet à la victime de saisir directement le tribunal en informant la personne poursuivie.
Sandra Bertin avait accusé un commissaire de police, envoyé selon elle par le ministère de l’Intérieur, et une autre personne disant faire partie du cabinet ministériel de lui avoir demandé "de faire apparaître sur certains endroits des positions de la police nationale" et de rédiger un rapport modifiable.
"J’ai été harcelée pendant une heure, on m’a ordonné de taper des positions spécifiques de la police nationale que je n’ai pas vues à l’écran. À tel point que j’ai dû physiquement renvoyer du CSU l’émissaire du ministère ! J’ai finalement envoyé par email une version PDF non modifiable et une autre modifiable", avait déclaré Sandra Bertin.
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