Ce mercredi 15 mai, le député LIOT de Guadeloupe, Olivier Servia, est intervenu pour proposer des solutions pour baisser le prix des billets d’avion pour l’Outre-mer.
Pour le député, les prix des billets d’avion sont très chers pour l’Outre-mer. Il est intervenu ce mercredi dans l’hémicycle de l’Assemblée nationale afin d’interpeller le Gouvernement et ainsi que proposer des solutions :
« Alors que les ultramarins subissent des prix de billets d’avion exorbitants, j’ai appelé le Premier Ministre, Gabriel ATTAL, à s’attaquer aux taxes superflues appliquées aux compagnies aériennes et directement répercutées sur le tarif des billets. La première taxe visée est celle dite « taxe Chirac » qui finance directement les infrastructures ferroviaires françaises alors même qu’aucun train ne circule sur nos territoires.
Autre taxe qui, cette fois-ci, devrait directement être assumée par l’Etat dans la mesure où il s’agit de ses missions régaliennes : la taxe de sûreté et de sécurité. J’appelle le Premier Ministre à ce que nous nous mettions autour de la table, comme il l’a lui même souhaité dans sa réponse, avec l’ensemble des parties prenantes, pour faire baisser sérieusement le prix du titre de transport pour les passagers ultramarins qui sont depuis trop longtemps les dindons de la farce du transport aérien ! Je salue au passage le travail du collectif « Billets trop chers » pour son travail de fond sur ce sujet. »
Interpellé, le Premier Ministre Gabriel Attal a tenu à répondre au député :
« Vous avez raison, la desserte aérienne des Outre-mer est cruciale et avec le gouvernement nous sommes très vigilant. Pour la taxe « Chirac », celle-ci finance depuis 2006 l’aide au développement, en 2020 elle a été majorée d’une eco -contribution qui permet de financer la décarbonation des mobilités des français grâce à des investissements dans des infrastructures de transport durables comme le ferroviaire. Ça représente 1,50 euros par billet en classe économique.
Je le dis, le gouvernement met tout en œuvre et continuera à le faire pour les vols entre l’Hexagone et les Outre-mer pour les ultramarins. Plusieurs mesures ont déjà été prises qui limitent les coûts comme la TVA et aux obligations de compensation des émissions applicables des vols antérieurs. Ce sont deux mesures qui ne s’appliquent pas pour les vols réservants les Outre-mer. Je pense aussi aux règles européennes qui ne s’appliquent pas en particulier comme l’incorporation de carburant d’aviation durable pour les vols au départ de l’Outre-mer où l’intégration du marché carbone européen. Ces mesures que j’ai citées permettent donc de limiter le prix des billets. On agit pour rendre plus accessible le transport aérien pour nos compatriotes Outre-Mer avec une augmentation de 50% de l’aide à la continuité territoriale mise en œuvre en 2024. »