La détresse d’un producteur de mangues des Avirons. Avec les fortes chaleurs de ces derniers jours, les mangues mûrissent très vite. Il n’arrive pas à les écouler comme il le voudrait. Résultat, elles finissent par terre, en train de pourrir.
La situation est désolante. des centaines voire des milliers de kilos de mangues mûres à même le sol, en train de s’abîmer. Sur les arbres,les branches ne résistent pas au poids des fruits. Aurel Dandin, le producteur de mangues des Avirons, ne sait plus quoi en faire, et comment les écouler. Ici, pas de vent fort, pas de cyclone, mais une bonne production, et des températures élevées qui font murir les fruits très vite et en même temps.
"Mon kér lé gro"
“Si la pluie la tombé, la chaleur i remonte deux fois plus et les mangues i murit et tout’ y tombe. Depuis deux semaines, difficile d’écouler. Au ti bazar, i prend un ti 100, 150 kilos. Avec sa, mi sa pa loin ek ça, mon kér lé gro, c’est un arrache-coeur."
L’agriculteur n’a jamais vu autant de pertes. 50 % des fruits sont à terre selon lui. Mème en baisant les prix, ses clients réguliers, grossistes et bazardiers ne peuvent pas en prendre davantage. Pour ne pas tout perdre, il continue de cueillir ce qui est encore au pied et vendra en direct aux consommateurs en ville des Avirons dès demain a très petits prix.
Vente directe à 2 euros le kilo
“Demain mi sa vend à 2 euros devant la Poste, après au Marché forain dimanche prochain, samedi à la Saline-les-Bains. Aujourd’hui mi na un peu d’écoulement pas beaucoup, peut-être 80 caisses."
Autre solution trouvée par le producteur, ouvrir son champ aux consommateurs. Ce mercredi matin, deux clientes viennent avec leurs enfants cueillir des fruits, plusieurs variétés de mangues sont disponibles.
Aurel espère que les clients répondront présents et profiteront de ces fruits péi à très bas prix. il regrette néanmoins l’importation de mangues venues d’Egypte, qui plombent aujourd’hui l’écoulement de la production locale.