Six jours après la fusillade qui a éclaté dans les locaux du Trésor Public du Tampon blessant deux fonctionnaires, le personnel a repris le travail ce matin, non sans appréhension. Les locaux sont de nouveau ouverts au public mais pour les fonctionnaires, les coups de feu tirés sur leur lieu de travail ne sont pas prêts de s’effacer de leur mémoire.
Suite à la fusillade survenue mardi 3 mai dans l’enceinte du Trésor Public du Tampon, les syndicats - dont la CGTR-Finances Publiques - ont appelé à la fermeture de tous les sites et postes de la Direction Régionale des Finances Publiques (DRFIP) en signe de solidarité aux deux agents blessés par balle. Dès le lendemain - mercredi 4 mai -, les centres de finances publiques de la Réunion ont de nouveau pu accueillir le public, à l’exception du bureau où s’est produit la fusillade.
Depuis mardi dernier, les locaux de la Trésorerie du Tampon sont donc restés fermés, les fonctionnaires étant encore traumatisés par la fusillade qui a blessé deux de leurs collègues. L’un des fonctionnaires a été sérieusement blessé et le second légèrement atteint mais l’ensemble des salariés était sous le choc. Quant au tireur - Fred Lorion -, il a été appréhendé par les forces de l’ordre après avoir mis le feu à sa maison. L’homme serait passé à l’acte en raison de ses problèmes financier. Mis en examen pour "tentatives de meurtres et détention d’armes", Fred Lorion est actuellement placé en détention provisoire.
Ce matin, les fonctionnaires du Trésor Public du Tampon ont repris le chemin du travail afin d’accueillir les contribuables. Les usagers interrogés sur place n’affichent pas d’inquiétude mais ils reconnaissent volontiers que la fusillade est encore dans tous les esprits.
Interrogés, les fonctionnaires de la Trésorerie affirment qu’ils ont tout mis en oeuvre afin d’assurer "une reprise sereine". Toutes les traces de la fusillade ont été soigneusement effacées : mobilier cassés, impacts de balle... Quant aux mesures de sécurité, elles n’ont pas été renforcées mais les syndicats ont d’ores et déjà formulé plusieurs demandes à ce sujet et ce, pour l’ensemble des sites et postes de la Direction Régionale des Finances Publiques (DRFIP).
En ce qui concerne la fusillade qui a éclaté mardi 3 mai : c’est la première fois qu’un tel scénario se produit à la Réunion. Suite à ce fait-divers, les syndicats sont montés au créneau pour dénoncer les violences physiques mais aussi et surtout les atteintes verbales auxquelles les employés du trésor public sont confrontés chaque jour.