L’affaire du médicament dépakine entre dans une phase judiciaire après le nombre élevé de victimes.
Les faits ont eu lieu entre 2006 et 2014. Un médicament anti-épileptique, mis sur le marché par le laboratoire Sanofi, sous le nom de Dépakine est à l’origine d’au moins 370 malformations à la naissance en France.
Le parquet de Paris s’est saisi de l’affaire et a ainsi ouvert une enquête. En effet, les risques liés à ce médicament, des malformations sur les fœtus, sont connus depuis 1982. Pourtant les responsables sanitaires n’ont signalé le danger qu’en 2015.
Ce drame sanitaire est un indice du dysfonctionnement majeur des organismes européens de surveillance de médicaments.
"Une première plainte a été déposée par les parents d’une jeune fille de 16 ans. Une douzaine d’autres familles pourraient bientôt en faire de même, a indiqué à l’AFP l’avocat Charles-Jospeh Oudin, dénonçant les similitudes entre ce dossier et celui du Mediator", indique Metronews.
Actuellement, 135.000 femmes en âge de procréer sont sous traitement du médicament Dépakine en France. En décembre 2014, l’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) a déclaré aux professionnels de santé que "les enfants exposés in utero au valporate présentent un risque élevé de troubles graves du développement (jusqu’à 30% à 40% des cas) et/ou de malformations congénitales (environ 10% des cas)". L’ANSM avance que cet anti-épileptique serait, en France, à l’origine de 377 malformations entre 1986 et 2015 ainsi que 54 fausses couches, avortements ou décès de bébés en bas âge. L’affaire du médicament Dépakine est actuellement dans une phase judiciaire.