Le 20 décembre commémoré avant l’heure à la Grande Chaloupe. Aujourd’hui, historiens, anthropologues et artistes se retrouvent. Mais tout le monde peut prendre la parole pour évoquer sa "kafritude", avant le kabar de ce soir.
Célébrer le 20 décembre à la Grande Chaloupe, quoi de plus de symbolique pour le lieu qui accueillait les esclaves à la Réunion en provenance de l’étranger. Aujourd’hui, ce sont les historiens et les anthropologues qui célébrent la "Fèt Kaf" par des discussions et des présentations.
L’occasion de discuter de la "kafritude". Mais pour l’historien réunionnais Sudel Fuma, pas question de considérer ce jour comme une célébration communautaire : "Pour moi, ça veut fête de la liberté. Chacun peut prendre la parole, chacun peut dire ce qu’il a envi de dire".
Car les spécialistes de l’Histoire réunionnaise ne sont pas les seuls à parler aujourd’hui. Les artistes comme Davy Sicard peuvent, comme n’importe quel personne présente, s’exprimer sur l’un des événements fondateurs de l’île de la Réunion.
Pour cette fête, tout le monde est cafre. L’atelier généalogie permet d’ailleurs de retrouver ses origines. Et avec le métissage de la Réunion, tout le monde est concerné, de près ou de loin, par l’esclavage.
Ce soir, les célébrations se terminent par un grand kabar, avec notamment la présence de Firmin Viry et de Ziskakan à la Grande Chaloupe.