Hier mercredi 22 décembre, le tribunal correctionnel de Nice a condamné Abderramane Saïdi, un Algérien de 26 ans, à 750 euros d’amende avec sursis pour outrage au drapeau français. Il s’agit d’une première condamnation du genre depuis l’instauration de la loi y afférente.
Excédé par la lourdeur et la lenteur de l’administration, Abderramane Saïdi s’en est pris mardi à un drapeau tricolore installé dans le hall de la préfecture des Alpes-Maritimes. Il a brisé la manche en deux et en a jeté les deux morceaux en direction de la fonctionnaire qui se trouvait derrière le guichet, en manquant sa cible.
Le jeune homme, sous le coup de la colère, a été difficilement maîtrisé par les policiers qui se trouvaient sur les lieux.
La préfecture avait alors déposé plainte pour "dégradation de biens publics, détérioration d’un symbole de la République française et outrage au drapeau tricolore".
Outre sa condamnation pour outrage au drapeau, Abderramane Saïdi a aussi écopé de quatre mois de prison avec sursis pour rébellion, assortis d’une obligation de suivre un "stage de citoyenneté". Un stage dont la totalité des frais lui seront imputés.
Son avocat, Me Frédéric Rossler a indiqué à la cour que son client avait "pété les plombs en raison de la dégradation spectaculaire, depuis quelques mois, du climat à la préfecture des Alpes-Maritimes, où le stress, les retards, et les heurts", selon ses dires, " sont monnaie courante ".
Depuis juillet 2010, l’outrage au drapeau français est passible d’une amende pouvant aller jusqu’à 1 500 euros.