Mercredi 8 mai, l’épidémie de choléra a fait sa première victime à Mayotte. Devant la presse, le ministre délégué à la Santé, Frédéric Valletoux, a essayé de rassurer que la maladie est "contenue".
Mi-mars, les premiers cas de choléra ont été détectés à Mayotte sur des personnes revenant des Comores. Depuis près de deux mois, la maladie sévit sur l’île, provoquant la mort d’une petite fille de 3 ans mercredi 8 mai.
Comme le rapporte RTL, le ministre délégué à la Santé, Frédéric Valletoux, a tenté de rassurer durant son déplacement dans le département jeudi. "On a une poussée du choléra qui est contenue. Il n’y a pas d’explosion, mais cela ne veut pas dire que cela va s’arrêter du jour au lendemain", a-t-il indiqué devant la presse lors d’une visite du CHU de l’archipel.
Le ministre a également visité le quartier Kirson de Koungou, où au moins une cinquantaine de cas de choléra ont été déclarés à ce jour. Selon ses dires, si le nombre de cas que l’on a aujourd’hui n’est pas stabilisé, l’intervention "rapide, coordonnée et proportionnée des services a permis de garder la situation sous contrôle".
Il n’a pas manqué de souligner qu’aux Comores voisines, l’épidémie a démarré un mois et demi plus tôt, "mais aujourd’hui on compte des milliers de cas et presque une centaine de décès". "On voit qu’à Mayotte, la réponse est adéquate", a-t-il lancé.
Frédéric Valletoux a par ailleurs échangé avec les équipes de l’Agence régionale de santé qui sont chargées de désinfecter les foyers dès qu’un cas est suspecté.
Au total, 29 réservistes sont venus en renfort à Mayotte pour "contenir l’épidémie". "Nous distribuons également des antibiotiques aux proches et nous vaccinons le plus possible. La population est très réceptive", a expliqué Olivia Noël, coordinatrice terrain qui fait partie de ces réservistes.
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