Selon une étude réalisée par le "British Medical Journal Quality & Safety", les passages inutiles aux Urgences seraient moindre.
Selon une étude publiée dans une revue britannique, les passages inutiles aux urgences ne sont que de 6% en France. Une étude menée sur 29 407 patients adultes.
Contrairement aux idées reçues, ce chiffre est moins élevé dans l’Hexagone que dans les autres pays.
Trois critères ont été retenus pour définir le caractère approprié d’une visite aux Urgences.
Les deux premières mesures sont subjectives. L’urgentiste devait apprécier le degré d’adéquation du recours aux Urgences sur une échelle de 0 à 10. On lui a également demandé si la demande de soins aurait pu être prise en charge par un médecin généraliste le jour même ou le lendemain.
Le troisième critère portait sur l’utilisation des ressources du service lors du passage aux Urgences. Par exemple un patient vu par un médecin pour une simple prise de sang et/ou un examen radiologique. Ou encore la prescription d’un traitement correspondant a priori à un passage injustifié.
Le recours "inapproprié" aux Urgences est souvent associé à des critères de vulnérabilité sociale. Cela concerne essentiellement des personnes sans assurance santé ni mutuelle complémentaire.
Des patients en détresse qui n’ont souvent pas d’autres choix que les Urgences pour avoir un accès aux soins. À l’inverse, les passages injustifiés diminuent avec l’âge des patients et avec un domicile loin des Urgences.
Selon les syndicats, les Réunionnais se dirigent facilement vers leur médecin généraliste pour un accès aux soins la journée.
Mais la nuit, entre 18h et 8h du matin, les services d’urgence des l’hôpitaux sont saturés, tout comme SOS médecins.
Les syndicalistes pointent du doigt l’absence de moyens annexes pour désengorger les Urgences comme des maisons médicales de garde ou encore des services d’accès aux soins accessibles 24h/24.
Début septembre les urgentistes réunionnais ont suivi le mouvement national de grève pour dénoncer le manque de moyens. La ministre de la Santé Agnès Buzyn a annoncé une série de mesures et un pacte de refondation des Urgences sur trois ans pour un budget de 750 millions d’euros.