Au lendemain de la gifle électorale de dimanche, le chef de l’Etat a annoncé que malgré la "douloureuse vérité", le gouvernement va garder sa "ligne de conduite".
Après le score désastreux du parti PS qui arrive 3è après le FN et l’UMP aux élections européennes, François Hollande s’est exprimé dans une allocution télévisée préenregistrée qui a duré un peu moins de cinq minutes.
Il reconnaît que "la vérité est douloureuse". Avec un français sur 4 qui a voté pour l’extrême droite, le chef de l’Etat estime que "ce serait une faute de fermer les yeux". Ce vote est "une défiance à l’égard de l’Europe qui inquiète plus qu’elle ne protège", mais c’est également "une défiance à l’égard des partis de gouvernement, de la majorité et de l’opposition", souligne le président qui note que cela "traduit une peur du déclin".
Pour réaffirmer sa détermination à suivre la feuille de route, François Hollande a lancé que la "ligne de conduite" du gouvernement "ne peut pas dévier en fonction des circonstances". "Il faut de la constance, de la ténacité, du courage. Mais aussi la rapidité dans la mise en œuvre. Parce que les Français ne peuvent pas attendre", martèle-t-il avant de préciser que "Nous devons mener à bien les réformes...".
Par ailleurs, il a également déclaré que "la simplification" et "la modernisation" constitueront "tout l’enjeu de la réforme de notre organisation territoriale, de grandes régions, avec une évolution de nos collectivités et ce sera présenté dès la semaine prochaine".
Quant au chapitre européen, le président martèle que "l’Europe ne peut pas avancer sans la France et l’avenir de la France est européen", avant de préciser que "Demain, au conseil européen, je réaffirmerai que la priorité, c’est la croissance, c’est l’emploi. L’Europe est devenu illisible, elle doit être simple, claire, efficace. L’Europe doit préparer l’avenir, protéger ses frontières, ses intérêts, ses valeurs, sa culture".