Les planteurs sont en pleine préparation avant le coup d’envoi de la campagne sucrière, prévue dans une quinzaine de jours dans le Nord et dans l’Est.
Formant un véritable collier végétal, les champs de canne couvrent le littoral de l’île. Dans le Nord et dans l’Est, la campagne sucrière démarre dans une quinzaine de jours. Dominique, planteur, vérifie l’état de ses champs. Cet agriculteur exploite près de 12 hectares dans les hauteurs de Saint-Benoît.
Outre une teneur en sucre affaibli du fait de la pluie, un autre facteur inquiète Dominique : les contrôles des travailleurs saisonniers survenus l’an dernier. Aujourd’hui, ce travailleur de la terre a des difficultés à trouver de la main d’oeuvre, qui accepte d’être déclarée. Pour assurer la charge de travail liée à la coupe de la canne, il doit embaucher au moins 5 personnes à temps plein pour les 22 semaines de campagne.
Pour la récolte qui démarre prochainement, l’agriculteur espère acheminer 400 tonnes de canne vers la plateforme de Beaufonds, qui seront ensuite transférées à l’usine de Bois Rouge. Sur cette plateforme, c’est le rush. Les ouvriers s’affairent pour réparer et monter toutes les installations nécessaires. Le matériel à mettre en place est imposant, à l’image du motoréducteur et du moulin pré-extracteur.
Nouveauté de taille par rapport à la campagne 2011 : la mise en route d’une station d’épuration biologique. L’eau évacuée contient du sucre en concentration importante, que les bactéries vont évacuer.
Cette année, l’usine de Bois Rouge espère atteindre les résultats de la campagne 2011, pendant laquelle 969 000 tonnes de canne ont été traitées. Pour les planteurs comme pour les usiniers, cette période précédent la campagne est décisive. Reste à préciser la date du lancement de la coupe, qui devrait être définie lundi prochain en commission mixte.