Pour la troisième fois en moins de trois semaines, le Collectif appelle la population à venir manifester dans les rues de Saint-Denis et de Saint-Pierre. Alors que les négociations ont considérablement avancé mais sont bloquées, comment réagiront les salariés ?
A quelques heures des manifestations, impossible d’évaluer avec certitude l’importance des défilés d’aujourd’hui.
D’autant plus que le mot d’ordre de ce jeudi est avant tout national. Il faut savoir également que le dernier mouvement du 10 mars dernier a eu un résultat plutôt en demi-teinte.
On sait par contre qu’il y a 450 gendarmes mobiles prêts à intervenir. Les hommes de la Compagnie Départementale d’Intervention (CDI) sont en renfort également. Le Préfet souhaite éviter les dérapages de la semaine dernière.
Les salariés répondront-ils en masse à l’invitation du Collectif ? rien n’est moins sûr.
D’abord parce qu’il s’agit de la troisième mobilisation en seulement quelques jours. Ensuite parce que les propositions du Patronat et de la Grande distribution ne sont pas jugées négligeables.
Le Cospar de son côté est plus mobilisé que jamais. Pour preuve, cette nouvelle opération coup de poing réalisée hier dans une grande surface du Tampon.
Selon Jean Pierre Técher, président du CLE (Collectif de lutte contre l’exclusion) « tant qu’il n’y aura rien de concret pour les minimums sociaux, nous ne signerons pas ». Les négociations d’hier après-midi en Préfecture n’ont rien donné.