"J’ai toujours considéré, dans mes fonctions, que les parlementaires avec lesquels on doit travailler, c’est l’Hémicycle", a précisé le Premier ministre Gabriel Attal.
Gabriel Attal a été l’invité de France 2, jeudi 8 février soir, quelques heures après l’annonce de la deuxième vague du remaniement. Il s’est exprimé sur l’équation politique à laquelle il est confronté à l’Assemblée nationale, c’est-à-dire l’absence de majorité absolue, selon Le Figaro.
Le Premier ministre a ainsi choisi de ne faire aucune distinction quant à la couleur politique des députés avec lesquels il échange. Il "assume de travailler avec tout le monde". "J’ai toujours considéré, dans mes fonctions, que les parlementaires avec lesquels on doit travailler, c’est l’Hémicycle", a-t-il précisé.
Selon le chef du gouvernement, s’il y a un problème de respect de la République, un parti peut être interdit. Il a tenu à rappeler que derrière ces parlementaires, "même si on n’est pas d’accord avec ces partis", il y a des millions de Français qui ont voté. "Ce n’est pas de les respecter que de dire parce que tu es de La France Insoumise ou du RN, on ne va pas écouter ou regarder l’amendement que tu proposes", a martelé Gabriel Attal.
Ce dernier a ainsi insisté sur l’importance d’écouter les oppositions pour "les mettre devant leurs responsabilités".
Dans le cas contraire, d’après lui, ce serait "trop facile" pour les parlementaires de l’opposition de dire "on n’a pas d’avis sur cette question parce qu’ils ne veulent pas écouter ce qu’on a à dire"
Le journal rapporte que la position du jeune Premier ministre est une manière d’entrer dans le cadre des élections européennes face à Jordan Bardella, tête de liste RN. "C’est trop facile d’aller dans les médias expliquer des choses quand on a fait l’inverse", a-t-il raillé, visant notamment le président du parti à la flamme.
Durant cette interview, il n’a pas caché ses inquiétudes de voir la progression des partis anti-européens dans tous les pays en Europe, notamment en France, où la liste RN dépasse celle de la macronie d’une dizaine de points dans la plupart des sondages.
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